À première vue, la Directive AIFM destinée à offrir un cadre à la gestion alternative permet aux fonds installés offshore d’être facilement commercialisés onshore grâce à un passeport. Mais pour cela, une convention doit être signée entre la place offshore et l’Union européenne. Et surtout, le passeport ne sera accordé qu’en 2015 (au mieux), alors que le label AIFM existera dès juillet 2013. Pour Alain Dubois, président du directoire de Lyxor, qui détient à Jersey une plate-forme de
Pour Bertrand Gibeau, associé au sein du cabinet de conseil Reinhold & Partners, « le Luxembourg présente aussi l’avantage de transposer souvent de manière assez souple les directives européennes ». Cette éventuelle souplesse ne semble pas intéresser Alain Dubois qui affirme : « La directive nous convient parfaitement. » Et les éventuels avantages fiscaux que procure l’Irlande ? « Elle présente peut-être un avantage pour Lyxor, mais cette question n’est pas pour nous prioritaire. »
Pour le député européen Jean-Paul Gauzès, l’un des pères d’AIFM, ces migrations de fonds constituent une tendance positive : « Quelle que soit la place financière qui va accueillir ces fonds, l’important est que l’industrie basée offshore devienne onshore. » S. G.