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Couac au LSE : une aubaine pour Nyse Euronext ?

Créé le

19.11.2010

-

Mis à jour le

29.12.2010

Pendant près de deux heures, la plateforme de négociation alternative Turquoise, majoritairement détenue par le London Stock Exchange (LSE), a subi d’importantes perturbations le 2 novembre. Mais la partie historique de la bourse de Londres elle aussi pâtit de l’incident. En effet, elle a programmé d’adopter la technologie utilisée par Turquoise, qui offre une rapidité d’exécution des ordres exceptionnelle. Du fait de l’incident, le projet de migration du carnet historique vers cette technologie élaborée par Millenium IT (société achetée en 2009 par le LSE)  est suspendu. Mais il n’est pas abandonné : « Nous sommes en train de convenir d’une date en 2011 avec nos clients », indiquait la bourse de Londres le 10 novembre dernier.

L’enjeu pour le LSE, avec cette migration, est de continuer de séduire les brokers, mais surtout les traders haute fréquence. « Ces derniers recherchent les temps de latence (durée d’exécution d’un ordre, NDLR) les plus faibles », relève Thibaut de Lajudie, associé au sein du cabinet de conseil Ailancy.
Cette population essentiellement implantée à Londres est également courtisée par Nyse Euronext qui, pour la séduire, a déménagé ses serveurs près de la capitale britannique. « Les traders haute fréquence peuvent y installer leurs ordinateurs et diminuer ainsi le temps de latence, explique Thibaut de Lajudie. Le LSE leur offre aussi ce service de colocation qui nécessite fiabilité et disponibilité totale. L’incident du 2 novembre nuit donc aussi bien à l'image de l’offre de colocation du LSE qu’à l'image de ses carnets d’ordres (Turquoise et carnet traditionnel, NDLR) ». Nyse Euronext pourrait s’en réjouir, mais il ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº730