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3 questions à Paul-François Fournier, directeur exécutif de l'innovation de Bpifrance

Capital-risque : Un bon premier semestre

Créé le

23.09.2016

-

Mis à jour le

30.09.2016

Entre le premier semestre 2016 et la même période en 2015, le baromètre d’EY annonce une augmentation de 33 % des montants investis en France en capital-risque, ce qui place l’Hexagone 2e ex aequo avec la Suède, mais après l’Angleterre ; comment percevez-vous ces chiffres ?

Nous ne sommes pas étonnés ; ce succès est le fruit d’un mouvement collectif que Bpifrance a participé à créer avec l’État, France Digitale et tous les acteurs du capital-risque. Nous sommes parvenus à faire grandir un écosystème de plus en plus puissant autour des start-up. Le coup d’après, ce sera de convaincre les fonds étrangers de venir investir en France.

Le rôle de Bpifrance est en effet essentiel, mais une note du CEA de juillet dernier le trouve excessif, l’afflux d’argent public risquant de rebuter les investisseurs étrangers !

Ce risque est très théorique. En réalité, l’argent privé investi est très majoritaire. Certes, l’empreinte de Bpifrance a augmenté depuis le début de son action en 2013, mais il faut avoir en tête qu’en capital-investissement, 1 euro d’argent public investi entraîne cinq fois plus d’apports privés. Par ailleurs la dernière étude de l’AFIC sur les acteurs français du capital investissement montre une progression du capital-innovation : le nombre d'entreprises accompagnées (499) a doublé en 2015 !

Comment avez-vous défini votre stratégie ?

Nous nous sommes inspirés de l’expérience de pays étrangers, comme la Suède, l’Allemagne, l’Angleterre, les États-Unis et Israël. Dans tous ces pays, l’action publique a été massive dans un premier temps, pour faire décoller un écosystème de start-up.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº800