Un « bilan positif ». C’est ainsi que Michel Camdessus a résumé les résultats de son rapport de contrôle des rémunérations des professionnels de marché. Les bonus versés ont reculé de 800 millions d’euros par rapport à l’avant-crise. Mais la suite du texte est au mieux en demi-teinte. Outre le fait que certains établissements ont suivi les règles a minima, notamment sur le différé de paiement ou la transparence, l’expert note que certains établissements ont modifié le périmètre de leur BFI, permettant la publication de meilleurs résultats et donc le versement de plus gros bonus. Quant au système de malus, il a fait l’objet d’intenses débats avec le régulateur sur ses critères de déclenchement, et sa conformité au droit social pourrait être mise en cause. « Quel est le coût pour notre société de l’orientation d’une partie des élites dont elle assure la formation vers des fonctions dont l’utilité collective est parfois mise en doute par les intéressés eux-mêmes ? », s’interroge en conclusion l'ancien patron du FMI, qui rappelle que la moyenne des 10 premiers bonus est supérieure de 60 % à celle des revenus des dirigeants du Cac 40.
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