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Stratégie

BNP Paribas se renforce à Londres à l’approche du Brexit

Créé le

25.06.2018

-

Mis à jour le

28.06.2018

Alors que les banques françaises avaient annoncé en juillet 2017 par la voix de la Fédération bancaire française (FBF) la possibilité de rapatrier environ 1 000 collaborateurs de Londres à Paris dans le cadre du Brexit, BNP Paribas met actuellement en place un plan de développement au Royaume-Uni prévu dans son Plan stratégique 2020 présenté en mars 2017, 9 mois après le vote en valeur de la sortie de l’Union européenne.

« Nous souhaitons accélérer le développement de notre portefeuille de clients entreprises britanniques ainsi que des filiales britanniques de groupes internationaux en gagnant des parts de marché et en ciblant de nouveaux clients », explique Yannick Jung, responsable de Global Banking pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMEA). Pour ce faire, BNP Paribas a nommé en septembre 2017 Matthew Ponsonby, qui travaillait chez Barclays depuis 2009, à la fonction nouvellement créée de responsable de la gestion, du développement et de l’expansion de la clientèle entreprise au Royaume-Uni. « Les clients entreprises exportatrices du Royaume-Uni ayant une ambition d’internationalisation auront d’autant plus besoin d’une banque solide en Europe continentale avec de fortes plateformes en Asie et aux Amériques ; le modèle intégré et diversifié de BNP Paribas ainsi que son dispositif international répond à ces exigences », estime Yannick Jung. BNP Paribas entend également accompagner des entreprises exportatrices européennes, asiatiques ou américaines basées à Londres. Le groupe comptait 7 800 collaborateurs à Londres fin 2017, environ 4 % de son effectif de 192 000 personnes.

Alors que l’incertitude reste énorme sur ce que seront les conditions d’exercice des activités post Brexit, les autres banques qui ont communiqué sur le sujet ont plutôt indiqué qu’elles pourraient réduire légèrement la voilure à Londres. HSBC avait déclaré début 2017 qu’elle pourrait possiblement transférer jusqu’à 1 000 personnes à Paris en cas de hard Brexit, puis précisé en novembre dernier que le chiffre serait inférieur. Du côté des banques françaises, Société Générale confirme qu’elle pourrait transférer 300 postes à Paris dans le cadre du Brexit, et Cacib pourrait en rapatrier quelques dizaines. Natixis indique n’avoir aucun projet de rapatriement à ce stade mais pourrait adapter son dispositif à l’avenir si nécessaire. L. B.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº822