La blockchain
Le constat et les défis
La technologie de rupture blockchain [B.3], révolutionnant le secteur bancaire avec les FinTech (l’expression, combinant les termes « finance » et « technologie », désigne une startup innovante qui utilise la technologie pour repenser les services financiers ou bancaires afin de rendre la finance plus simple et plus accessible, en proposant des offres de meilleure qualité et à moindre coût), change les règles du jeu en obligeant la Banque à la modernisation accélérée de ses offres et dispositions de services
Les problématiques et cas d’usage de l’étude
Après une synthèse réglementaire (les enjeux de la régulation des plateformes numériques
- préparation (phase 1) du financement avec les parties prenantes ;
- contractualisation (phase 2) et réalisation (phase 3) de l’opération ;
- exécution (phase 4) de la solution jusqu’à son terme.
L’opportunité et les perspectives associées
À l’évidence, la question n’est plus « comment mobiliser cette nouvelle technologie pour sauver notre activité actuelle ? » mais plutôt « comment tirer parti de la rupture pour bâtir l’activité du futur ? » [B.7] [B.28]. Ainsi le cœur du sujet blockchainxxx10xxx
- un registre infalsifiable et décentralisé ;
- un réseau pair à pair public ou privé ;
- les transactions effectuées par les membres du réseau sont regroupées dans un bloc ;
- les blocs sont validés par les nœuds du réseau (mineurs) à l’aide d’outils et de méthodes cryptographiques ;
- la validation par consensus via un algorithme (Proof Of Work rétribué en cryptomonnaies) ;
- après validation le bloc est horodaté et ajouté à la chaîne de blocs puis partagé à l’ensemble des nœuds du réseau ;
- toute transaction validée sera accessible par tout le réseau.
- l’amélioration du contrôle de l’ensemble de la chaîne de valeur Euro PP ;
- la simplification des procédures de montage ;
- la diminution du risque opérationnel et des erreurs humaines ;
- l’accélération du traitement et de la diffusion de l’information contractuelle ;
- la pérennisation du stockage et de la traçabilité des données d’affaires.
- la fiabilisation et la modernisation des pratiques ;
- la simplification des échanges de documentation entre les parties-prenantes ;
- l’accélération des flux ;
- la réduction du délai de mise en place du financement,
- et l’automatisation du suivi et de l’exécution des clauses de l’opération.
De l’intermédiation à la supervision
Pour finir d’un point de vue méthodologique, après avoir identifié les enjeux auxquels les banques traditionnelles sont confrontées aujourd’hui, il s’agit aussi de s’inspirer d’acteurs bancaires ou d’autres industries qui ont déjà avancé dans leur transformation digitale. L’objectif est double car, d’une part il est important d’appréhender les prérequis et opportunités pour mettre en place de nouveaux modèles bancaires et, d’autre part, de donner des pistes de réflexion pour réinventer le modèle bancaire traditionnel par la mise en œuvre d’une blockchain privée en coopération avec les principaux partenaires du marché financier ciblexxx13xxx
En outre, l’étude identifie des outils performants et permet la sélection de méthodes adaptées au contexte individuel, aux besoins particuliers et aux contraintes spécifiques de chacun pour s’engager et réussir ces projets bancaires de transformation digitalexxx14xxx
Le bilan d’une (r)évolution à réussir
L’objectif ici a été d’expliquer, évaluer puis montrer l’opportunité offerte par la blockchain de moderniser le dispositif coopératif de refinancement (ETI) de la Banque, afin d’optimiser ses processus opérationnels et administratifs d’émission et de gestion de placements privés (Euro PP), pour une prise de leadership dans l’écosystème en vue d’une croissance rapide de l’activité [B.31]. En somme, tout cela montre en quoi et comment les « technologies blockchain » peuvent simplifier, réinventer et désintermédier les métiers de la finance, en apportant transparence, rapidité et moindres coûts (plateformisation rationnalisant les moyens et mutualisant les efforts). Pour réussir un tel défi de modernisation, une vision prospective, des savoir-faire complémentaires (en interne comme en externe) et du courage managérial seront essentiels… Le bilan d’étude est donc favorable à une mise en œuvre d’une blockchain privée des Euro PP (plateforme BtoB) dont voici les principaux bénéfices : modernisation des pratiques (pour créer de la croissance par davantage de valeur d’expertise), simplification des échanges et accélération des flux (étendre et capter du business sur le portefeuille ETI), augmentation des revenus (faire plus par transversalité et faire mieux en profondeur). Comme étudié ici, l’impact et le rôle des nouvelles technologies dans la société en général et pour les entreprises en particulier façonnent et orientent l’évolution des usages individuels (personnes) et des pratiques collectives (organisations). L’enjeu de gouvernance opérationnelle et de management d’activités est de construire une plateforme performante de coopération basée sur cette infrastructure de confiance pour un meilleur pilotage informationnel, décisionnel et opérationnel des investissements de refinancement ; offrant à la Banque un nouvel élan nécessaire vers plus de modernité, de synergies et de profits durables. La blockchain a été créée dans l’esprit de supprimer les intermédiaires financiers, mais elle permet aussi de les introduire là où ils n’étaient pas présents. Dans un contexte de foisonnement technologique prometteur, avec la data au cœur des modèles digitaux, cette innovation permet d’élargir l’offre, développer des nouveaux modèles de revenus et conquérir de nouveaux marchés
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1 La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle (source : Blockchain France). -
2 France FinTech se présentant comme l’équipe de France de la Fintech (https://francefintech.org). -
3 Euro Private Placement est une opération de financement à moyen ou long terme entre une entreprise, cotée ou non, et un nombre limité d’investisseurs. -
4 L’ubérisation s’inscrit dans le cadre de l’économie collaborative, basée sur des plateformes numériques, en s’affranchissant des règles du business traditionnel (www.uberisation.org). -
5 www.cci-paris-idf.fr/informations-territoriales/ile-de-france/actualites/financement-des-eti-le-recours-aux-placements-prives-se-developpe-ile-de-france. -
6 La mission d’information commune : Rapport d’information sur les chaînes de blocs (blockchains), présidé par Aubert Julien, piloté par L. de la Raudière et J.-M. Mis, 12 décembre 2018, www. assemblee-nationale.fr/15/rap-info/i1501.asp. -
7 L’étude montre que certains « écosystèmes » sont plus à même que d’autres à promouvoir l’apparition de l’innovation de rupture et sa diffusion. -
8 Par l’étude des différents environnements (politique, économique, réglementaire et technologique) et l’analyse des moteurs et freins structurels associés. -
9 www.blockchaintechnologies.com/blockchain-technology/. -
10 J. Moore (1996), The Death of Competition – Leadership and Strategy in the Age of Business Ecosystem, Harper Business, New York. -
11 www.optionfinance.fr/dossiers/observatoire/observatoire-des-euro-pp-de-cms-francis-lefebvre-avocats.html ; www.euro-privateplacement.com/index_fr.htm. -
12 Ce dispositif, ou type de structure, permet de mutualiser la gestion administrative et les infrastructures et donc, de réduire le coût de revient pour le service en question ainsi que les formalités pour le client. -
13 www.observatoire-metiers-banque.fr/f/onglet6/sf/1df38a192c4baacf/Les-acteurs-du-systeme-bancaire. -
14 Traitant notamment des modalités de la formation des prix et du fonctionnement des échanges sur les marchés, la « théorie microstructurelle des marchés financiers » (selon Albert S. Kyle en 1985) permet de comprendre l’impact des règles et modes du dispositif ainsi modernisé, particulièrement dans la production de la valeur fournie au marché.