La Médiation du crédit s’allie aux plates-formes de crowdfunding

Créée fin 2008 pour venir en aide aux entreprises ayant du mal à trouver un financement auprès de leur banque et les aider à débloquer leur dossier, la Médiation du crédit aux entreprises vient de signer pour 3 ans une convention de partenariat avec Financement Participatif France (FPF), l’association qui regroupe les plates-formes (en dons, prêts et equity) de crowdfunding. La Médiation s’engage à informer les entreprises confrontées à des refus de financement bancaire de l’existence des plates-formes, qui s’engagent en retour à informer les entreprises dont elles ne retiennent pas les projets que la Médiation existe et peut les aiguiller vers les différentes sources de financement. « Depuis la création de la Médiation, les possibilités de financement alternatif au financement bancaire se sont démultipliées, considère Fabrice Pesin, médiateur national du crédit aux entreprises. Et la Médiation a vocation à s’approprier ces nouvelles modalités de financement pour aider au mieux les entreprises qui la saisissent ». Et proposer désormais la combinaison d’un financement bancaire et d’un financement participatif.

Le partenariat vise la part, minoritaire, des entreprises qui saisissent la Médiation en raison de difficultés de financement, tout en étant en bonne santé financière. Elles s’adressent au Médiateur parce que leurs banques ne leur accordent qu’une part de la somme souhaitée (pour les entreprises en forte croissance ou positionnée sur un secteur particulier par exemple), parce qu’elles refusent certaines conditions imposées par leurs banques (caution personnelle et garantie réelle), ou parce qu’elles ne trouvent pas de banque pour financer l’investissement immatériel ou l’innovation. Les médiateurs en région vont être mobilisés et la Médiation et FPF vont mener des campagnes d’information conjointes auprès des entrepreneurs. « Ce partenariat constitue une étape importante dans le développement et la reconnaissance de l’utilité du crowdfunding », estime Nicolas Lesur, fondateur d’Unilend et président de FPF.