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Union européenne

Les PME françaises, secondes plus grandes bénéficiaires du plan Juncker en Europe

Créé le

24.06.2016

-

Mis à jour le

30.06.2016

Alors que « Bruxelles » sert trop souvent de bouc émissaire, voire de repoussoir aux niveaux nationaux et que le Royaume-Uni est allé jusqu’à choisir de quitter l’Union européenne par voie référendaire le 23 juin, un bilan d’étape du plan Juncker montre que « l’Europe » participe activement au financement, et de celle de la France en particulier. Premier volet et « clé de voûte » du plan d’investissement lancé par la Commission européenne, le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) a soufflé sa première bougie en juin 2016. Géré par la Banque européenne d’investissement (BEI), ce fonds devait permettre de mobiliser 315 millions d’euros supplémentaires sur trois ans (2015-2017) avec l’objectif affiché par le président Jean-Claude Juncker de relancer l’investissement pour développer la croissance et l’emploi dans l’Union. « Plus de 100 milliards d’euros d’investissements ont déjà été mobilisés dans 26 pays en moins d’un an, nous sommes donc en avance », indiquait un représentant de la Commission européenne mi-juin. « Près de 150 000 PME ont accès à de nouvelles sources de financement », précise Jyrki Katainen, vice-président chargé de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité.

L’EFSI comporte deux volets, un volet infrastructures et un volet PME, et dans les deux cas la France est très bien placée parmi les États membres bénéficiaires. Elle est le pays numéro un en termes de projets d’infrastructures. 17 projets y ont été lancés pour un financement total de 2,2 milliards d’euros par la BEI. Et un total de 8,2 milliards d’euros d’investissements est attendu, qui doit permettre de créer 31 900 nouveaux emplois. Côté PME, la France est le second pays bénéficiaire de l’appui du plan, derrière l’Espagne. 18 accords y ont été signés pour une valeur de 518 millions d’euros. Des investissements pour une valeur totale de 6,3 milliards d’euros sont attendus. 38 400 PME vont en bénéficier en 2015-2016. 17 222 PME françaises ont bénéficié du volet garanti de prêt (Loan Garantee Facility – LGF) depuis 2014. En termes de capital-risque pour les PME, cinq contrats ont été signés par le Fonds européen d’investissement (FEI) fin 2015.

L’action de l’EFSI pourrait se poursuivre au-delà du délai initial. « Le Fonds européen pour les investissements stratégiques crée des emplois et stimule l’investissement dans l’économie réelle chaque jour, c’est pourquoi nous proposons de le prolonger au-delà de 2018 », a annoncé Jean-Claude Juncker en juin. La Commission présentera à l’automne des propositions législatives avec cet objectif.

Autre volet attendu du plan Juncker annoncé fin 2014, une plate-forme en ligne qui rassemble promoteurs de projets et investisseurs européens a été lancée le 1er juin : le Portail européen de projets d’investissement (EIPP). « Il doit pallier la pénurie de projets en Europe et notamment en projets d’infrastructures », indique une source de la Commission.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº798
RB