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Gilets jaunes : l'impact économique

Créé le

25.03.2019

-

Mis à jour le

29.03.2019

Les dégradations commises dans le cadre du mouvement des « gilets jaunes » depuis 4 mois devraient s'élever à 200 millions d'euros, a annoncé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire le 18 mars à Bercy lors de sa réunion avec des organisations patronales, les fédérations de commerçants et d'artisans, mais aussi les représentants des assureurs, d'hôteliers et de restaurateurs pour faire le point sur l'impact économique du mouvement. Outre les 10 000 déclarations de sinistres signalées par la Fédération française de l’assurance, estimant la part des entreprises n’ayant pas souscrit de garantie de perte d’exploitation à 30 à 40 %, la baisse de chiffre d’affaires pourrait s’élever à 30 % selon l’Alliance du Commerce. Des chiffres en décalage avec les statistiques publiées par la Banque de France en janvier 2019 : les statistiques établies au 15 mars 2019 montrent une stabilité des ventes du commerce de détail sur les 3 derniers mois ; les ventes du petit commerce progressent (+0,6 %), alors que celles de la grande distribution reculent (-0,6 %), en particulier celles des grands magasins (-3,7 %) et de la vente à distance (-1,8 %). En février, les ventes les plus dynamiques sont celles du petit commerce (+2,3 %).

Quoi qu’il en soit et parallèlement aux mesures concrètes d’aides et d’accompagnement mobilisables (étalement des échéances sociales et fiscales, remboursement accéléré des crédits d’impôt, brigades d'interventionpluridisciplinaires pour aider dans les démarches… ) reconduites par le Gouvernement jusqu’au 30 avril 2019, les banques ont réaffirmé leur engagement à examiner, avec bienveillance et au cas par cas, les situations des artisans, commerçants et entreprises impactées dans leurs activités pour rechercher des solutions appropriées, s’agissant en particulier de besoins de financement à court terme. Les principaux réseaux bancaires ont désigné un interlocuteur ad hoc pour les associations et fédérations professionnelles concernées. Sans se substituer à la relation entre le chef d'entreprise et son conseiller, ni à la médiation du crédit, cet interlocuteur aura pour rôle de conforter la mise en œuvre concrète par chaque banque de ce traitement bienveillant annoncé par le président de la Fédération bancaire française le 26 novembre dernier et de traiter le cas échéant d'éventuels dysfonctionnements.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº831