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Assurance-vie

Fonds garantis en euros : des performances inattendues

Créé le

22.01.2019

-

Mis à jour le

29.01.2019

En 2018, les performances meilleures que prévu des fonds en euros contrastent avec celles, très décevantes, des unités de compte.

C'est plutôt une bonne surprise pour les détenteurs de contrats d'assurance vie, en ce début d'année : alors qu'une nouvelle baisse de performance des fonds garantis en euros était attendue, celle-ci s'est révélée limitée.

À titre d'exemple, en 2018, le taux net de frais de gestion et brut de prélèvements sociaux et fiscaux du fonds garanti de l'Afer s'élève à 2,25 %, soit une baisse de 0,15 point. Le fonds en euros Gaipare affiche, lui, un taux de 2,50 %, celui de la MACSF 2,20 %, et celui de la GMF, 2,10 %. Un léger tassement, rien de plus.

Contre-performances pour les UC

Ces performances meilleures que prévu des fonds en euros contrastent avec celles, particulièrement décevantes après des années plutôt fastes, des solutions de diversification. Ainsi, les supports en unités de compte Afer Diversifié Durable et Afer Actions PME ont reculé respectivement de 8,2 % et 16,6 %, et le support Eurocroissance de 1,66 %. Seules les unités de compte immobilières ont réalisé une performance positive. « 2018 a été une année de contre-performances pour les unités de compte », analyse Gérard Beckerman, président de l'Afer. « Après dix années de hausse consécutive des indices boursiers, surtout aux États-Unis, 2018 a été une mauvaise année pour les marchés financiers. »

Selon la Fédération française de l'assurance (FFA), l’encours des contrats d’assurance vie s’élevait, fin novembre 2018, à 1 704 milliards d’euros, soit une progression de 1 % sur un an. Les versements sur les supports en unités de compte représentaient 28 % des cotisations, les Français préférant toujours placer leurs économies sur les fonds garantis en euros, dont les performances sont en perte de vitesse année après année, mais sans risque. Ces résultats contrastés pourraient bien conforter les épargnants dans leur choix, et contrecarrer encore davantage les projets du gouvernement, désireux d'orienter l'épargne des Français vers le financement des entreprises. G. D.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº829