Selon une
L’épargnant-type est une femme de 52 ans, vivant en Rhône-Alpes et ayant mis de côté 11 500 euros. Un profil qui cache d’importantes disparités, allant des épargnants « militants » des années 1980 qui sont restés fidèles à leur support à une clientèle bien plus jeune, constituée d’enfants auxquels les parents ont ouvert un livret de partage. Finansol note par ailleurs une accélération de la collecte : 45 % des premiers versements sur ce type de produits d’épargne ont eu lieu depuis 2010. « La crise est passée par là, rendant les épargnants plus sensibles à l’utilisation qui est faite de leur argent », observe Sophie des Mazery qui souligne les efforts de communication récents des réseaux bancaires en faveur d’une finance tournée vers le local et l’économie réelle. Mais pour que l’épargne solidaire bancaire prenne véritablement racine, il faut s’attaquer au placement préféré des Français : l’assurance vie. Deux produits existent sur le marché, distribués par la mutuelle Carac et, plus récemment, par l’assureur Predica. Ils ne représentent que 5,1 % de l’encours d’épargne bancaire solidaire mais, pour Sophie des Mazery, « le sillon se creuse ». De grands réseaux de finance traditionnelle ont sollicité Finansol pour étudier la transformation de certains contrats d’assurance vie en produits solidaires. « Iront-ils jusqu’au bout ? Je ne sais pas, mais cet intérêt accru est déjà un élément notable », conclut la spécialiste.