La liste des établissements bancaires et de crédit ayant octroyé des crédits à la pègre japonaise a connu une inflation incessante depuis l'automne 2013. À la suite de Mizuho, Mitsubishi UFJ et SMFG ont admis avoir trouvé des transactions avec des « forces antisociales » (ASF), le terme politiquement correct pour désigner désormais les yakuzas. Des sociétés de crédit à la consommation de moindre envergure se sont trouvées impliquées dans ce que l'on peut nommer un scandale national.
À ce jour, seule Mizuho a été condamnée. Le P-DG du groupe prendra sa retraite au mois de mars prochain et des sanctions financières ont été prononcées à l'égard des cadres dont l'implication a pu être démontrée. En outre, la banque a dû présenter, le 17 janvier, un plan d'amélioration de ses procédures ; l'octroi des prêts incriminés a été gelé pendant 1 mois, du 20 janvier au 19 février. La FSA japonaise a également annoncé la création d'une unité dédiée à la lutte contre le blanchiment et les forces antisociales.
A. M.