La Caisse d’Epargne veut accompagner les start-up

Elles le clament désormais haut et fort : les banques veulent financer les start-up, terrain sur lequel elles étaient traditionnellement peu présentes. La Caisse d’Épargne a ainsi dévoilé en décembre NéoBusiness, un nouveau dispositif qui vise à accompagner start-up et entreprises établies innovantes. « Si nous n’innovons pas, nous n’arriverons pas à faire face à la vague des nouvelles technologies et des FinTech », affirme Benoît Mercier, président du directoire de la Caisse d’Épargne Lorraine Champagne-Ardenne, pilote du dispositif.

Un réseau de 50 chargés de clientèles dédiés aux entreprises innovantes sera formé d’ici fin mars dans huit caisses, avant un déploiement national fin 2016. Ils bénéficieront d’une nouvelle approche du risque, avec une grille d’analyse spécifique basée sur l’analyse du potentiel plus que sur l’historique de l’entreprise, et iront à la rencontre d’entrepreneurs pour les informer sur les dispositifs, publics notamment, de soutien à l’innovation et, bien sûr, pour les financer. La banque veut renforcer le financement en fonds propres et a signé un partenariat avec la plate-forme de crowdequity Happy Capital, appuyée par des experts de la société de capital innovation Seventure Partners, filiale de Natixis.

NéoBusiness, ce sont aussi des lieux dédiés, les « néo clusters ». À Metz, les chargés d’affaires rencontreront les entrepreneurs dans une partie du vaste incubateur et accélérateur TRCM-Blida, un ancien entrepôt de bus cofinancé par la banque. Ailleurs, les « néo clusters » pourront être des agences dédiées, comme à Grenoble ou Reims. Caisse d’Épargne veut avoir au moins une agence innovation dans chaque ville labellisée « French Tech ». Enfin, une plate-forme digitale collaborative doit animer l’écosystème.