Selon Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances, la réforme du Code des Assurances, dont le décret a été publié le 7 août, « est une première étape pour une meilleure orientation de l'épargne collectée par les assureurs vers les entreprises ». Bercy a bien compris qu'un assouplissement des textes (annoncé dès juin par Revue Banque) bénéficiera aussi bien aux investisseurs (à la recherche d'actifs alternatifs) qu'aux entreprises (en quête de financements). « Cette réforme facilite l'investissement par les assureurs dans des prêts aux entreprises, soit sous la forme de prêts directement accordés par les assureurs ou acquis par ces derniers auprès de banques, soit sous la forme d'obligations ou de parts émises par des fonds investis dans ces prêts », explique Frédérick Lacroix, impliqué dans cette réforme en tant qu'avocat au sein du Cabinet Clifford Chance. L'assouplissement vise avant tout le financement des
Un nouvel outil est introduit : le fonds de prêts à l'économie. Les premiers spécimens baptisés « fonds Novo », destinés à s'investir en obligations d'ETI, ont séduit 21 investisseurs institutionnels qui se sont engagés à investir au total 1 milliard d'euros dans ces véhicules. Comment s'explique un tel succès ? L'un des 21 investisseurs confie que la pression politique a joué un rôle important. S. G.