Les TPE en quête d’un nouvel accompagnement

La situation peut sembler des plus paradoxales : au moment m&ecirc;me o&ugrave; le cr&eacute;dit bancaire aux tr&egrave;s petites entreprises (TPE) atteint des taux de croissance historiquement &eacute;lev&eacute;s, les artisans, commer&ccedil;ants, professions lib&eacute;rales et autres dirigeants de TPE sont de plus en plus en attente d&rsquo;accompagnement et de conseil pour le financement de leur activit&eacute; professionnelle. Un contexte globalement favorable Le cr&eacute;dit aux TPE conna&icirc;t globalement une croissance tr&egrave;s dynamique : &agrave; fin mars 2019, l'encours de cr&eacute;dits aux TPE atteint 287 milliards d'euros, en hausse de 9,2 % sur un an d&rsquo;apr&egrave;s la Banque de France. Les encours des cr&eacute;dits &agrave; l'&eacute;quipement et des cr&eacute;dits immobiliers, en particulier, continuent de progresser &agrave; un rythme soutenu : respectivement 6,9 % et 11,2 %. Par ailleurs, le taux d'int&eacute;r&ecirc;t moyen des cr&eacute;dits de montant inf&eacute;rieur &agrave; 250 000 euros reste en de&ccedil;&agrave; de 2,0 % (1,74 %), un niveau toujours nettement inf&eacute;rieur &agrave; ceux pratiqu&eacute;s dans les autres grands pays de la zone euro. Les TPE b&eacute;n&eacute;ficient actuellement d'un acc&egrave;s satisfaisant au cr&eacute;dit. Au 1er trimestre 2019, l&rsquo;indicateur publi&eacute; par la Banque de France sur le pourcentage des demandes de cr&eacute;dit satisfaites a atteint 72 % pour les cr&eacute;dits de tr&eacute;sorerie et 89 % pour les cr&eacute;dits d&rsquo;investissement. Cependant, ces indicateurs se r&eacute;v&egrave;lent moins bons pour les TPE que pour les PME comptant plus de 10 salari&eacute;s : respectivement, 88 % et 95 %. L&rsquo;acc&egrave;s au cr&eacute;dit des TPE se r&eacute;v&egrave;le moins ais&eacute;, notamment en raison de structures financi&egrave;res plus d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;es en moyenne et du manque de temps consacr&eacute; par les dirigeants aux questions de financement de l&rsquo;activit&eacute; et au suivi de la tr&eacute;sorerie. Un monde du financement de plus en plus complexe Si les cr&eacute;dits distribu&eacute;s aux TPE sont globalement dynamiques, les nouvelles r&egrave;gles prudentielles qui s&rsquo;appliquent aux banques depuis la derni&egrave;re crise financi&egrave;re, notamment B&acirc;le III, modifient les conditions d&rsquo;octroi du cr&eacute;dit aux entreprises. Une tendance au cofinancement appara&icirc;t ainsi pour des montants beaucoup plus modestes que dans le cadre de pools bancaires traditionnels. On voit par exemple aujourd&rsquo;hui des dossiers &agrave; 500 000 euros cofinanc&eacute;s par trois banques. Par ailleurs, de nombreux chefs d&rsquo;entreprise ressentent lors de leur demande de financement une plus forte pression pour mobiliser des cr&eacute;ances commerciales &ndash; impression corrobor&eacute;e par la progression de l&rsquo;affacturage &ndash;, mais aussi des actifs physiques de l&rsquo;entreprise ou leur patrimoine personnel. Dans ce contexte, les investissements immobiliers et les &eacute;quipements physiques posent moins de probl&egrave;mes de financement que les investissements immat&eacute;riels &ndash; innovation, marketing, formation des salari&eacute;s, logiciels, site Internet &ndash; qui par nature ne se pr&ecirc;tent pas &agrave; une prise de garantie, mais sont absolument fondamentaux pour la comp&eacute;titivit&eacute; des TPE. Enfin, on assiste &agrave; l&rsquo;apparition et au d&eacute;veloppement de nouveaux acteurs du financement. Les plateformes de financement participatif, la modernisation des bons de caisse et de nouveaux acteurs de l&rsquo;affacturage en ligne offrent de nouvelles solutions de financement aux TPE. Il n&rsquo;y a pas encore si longtemps, une grande partie des dirigeants de TPE n&rsquo;avaient qu&rsquo;une seule banque et un nombre r&eacute;duit de produits de financement &ndash; d&eacute;couvert ou cr&eacute;dit amortissable &ndash;, avec des caract&eacute;ristiques relativement simples. Aujourd&rsquo;hui, les dirigeants peuvent mobiliser plusieurs partenaires bancaires et non bancaires, les combiner pour obtenir une solution cofinanc&eacute;e, optimiser les modalit&eacute;s de leur pr&ecirc;t &ndash; avec ou sans garanties, avec diff&eacute;r&eacute; ou remboursement in fine et selon diff&eacute;rentes maturit&eacute;s &ndash; et faire appel &agrave; des produits moins classiques : affacturage, cr&eacute;dit-bail, location financi&egrave;re&hellip; Face &agrave; une telle d&eacute;multiplication et diversification des possibles, le d&eacute;fi majeur pour les dirigeants d&rsquo;entreprise devient la connaissance et la ma&icirc;trise de toutes ces nouvelles modalit&eacute;s pour optimiser leur financement. Or, les malentendus sont nombreux : &laquo; les plateformes de crowdfunding sont moins exigeantes que les banques &raquo;, &laquo; l&rsquo;affacturage, c&rsquo;est pour les entreprises en difficult&eacute; &raquo;, &laquo; le cofinancement, c&rsquo;est r&eacute;serv&eacute; aux grandes entreprises &raquo; sont des phrases encore trop souvent entendues. De nouveaux besoins en conseil et accompagnement La demande d&rsquo;information, d&rsquo;accompagnement et de conseil de la part des entrepreneurs s&rsquo;accro&icirc;t dans un monde du financement qui se transforme et devient de plus en plus complexe. Les questions de financement sont vitales pour l&rsquo;entrepreneur mais ce dernier reste absorb&eacute; le plus souvent par le pilotage op&eacute;rationnel de son activit&eacute; et de son carnet de commandes. Le sujet est particuli&egrave;rement d&eacute;licat pour les 60 000 op&eacute;rations par an de cession-transmission d&rsquo;artisans-commer&ccedil;ants et de soci&eacute;t&eacute;s commerciales &agrave; financer sur la prochaine d&eacute;cennie. Pour que ces nouvelles potentialit&eacute;s de financement soient exploit&eacute;es au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;entreprise, le dirigeant doit se faire accompagner. En France, la banque joue un r&ocirc;le primordial pour le financement des TPE. Pour autant, la collaboration entre les petites entreprises et leur banque d&eacute;pend d'abord de la qualit&eacute; du relationnel. D&rsquo;apr&egrave;s les r&eacute;sultats du deuxi&egrave;me Barom&egrave;tre Deloitte-In Extenso de la confiance des dirigeants de TPE &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de leurs banques , l&rsquo;&eacute;coute (57 %), la fr&eacute;quence des contacts (41 %) ou la pertinence des conseils apport&eacute;s (35 %) figurent sur le podium des g&eacute;n&eacute;rateurs de confiance. Le changement r&eacute;p&eacute;t&eacute; d&rsquo;interlocuteur vient perturber les &eacute;quilibres et constitue la premi&egrave;re raison d&rsquo;un d&eacute;ficit de confiance. L&rsquo;alt&eacute;ration de la confiance peut aussi &ecirc;tre motiv&eacute;e par des lacunes en conseil et suivi : 67 % des TPE ayant chang&eacute; de banque au cours des deux derni&egrave;res ann&eacute;es pointent du doigt les manquements du conseiller. Malgr&eacute; un niveau de confiance relativement stable, la relation entre dirigeants de TPE et banques professionnelles n&rsquo;est pas un long fleuve tranquille. En outre, les banques fran&ccedil;aises ont ferm&eacute; au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es 5 % de leurs agences, soit environ 2 000 points de vente. Un rythme bien plus lent que celui des autres grands pays de la zone euro, mais qui s'acc&eacute;l&egrave;re sensiblement. Or les fermetures d&rsquo;agences physiques des r&eacute;seaux bancaires touchent aussi la client&egrave;le de professionnels et posent autant de questions sur les nouvelles fa&ccedil;ons d&rsquo;accompagner des clients en demande d&rsquo;expertise et de confiance. L&rsquo;&eacute;mergence du courtage en financement professionnel &Agrave; ce jour, le courtage en pr&ecirc;ts professionnels se trouve &agrave; l&rsquo;&eacute;tat embryonnaire. Il reste peu connu des dirigeants de TPE. Ceux-ci font pourtant r&eacute;guli&egrave;rement appel dans le cadre de leur activit&eacute; professionnelle &agrave; des conseils, avocats ou experts-comptables, et &agrave; des interm&eacute;diaires, notamment en assurance. L&rsquo;ambition de CAFPI est d&rsquo;impulser le d&eacute;veloppement et de devenir le leader du courtage en financement professionnel, &agrave; l&rsquo;image de ce qui a &eacute;t&eacute; accompli dans le pr&ecirc;t immobilier aux particuliers depuis 50 ans. Le choix a &eacute;t&eacute; fait d&rsquo;un d&eacute;ploiement sur l&rsquo;ensemble du territoire national avec des collaborateurs experts qui se consacrent exclusivement au courtage en financement professionnel, afin de cr&eacute;er un climat de proximit&eacute; et de confiance. Des partenariats ont &eacute;t&eacute; nou&eacute;s avec une tr&egrave;s large palette de financeurs bancaires et non bancaires &ndash; &eacute;tablissements de cr&eacute;dit sp&eacute;cialis&eacute; en cr&eacute;dit-bail et affacturage, fonds de dettes, plateformes de crowdlending &ndash;, ainsi que des collaborations avec l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me des entrepreneurs &ndash; avocats d&rsquo;affaires, experts-comptables ou agents de fonds de commerce. Il s'agit d'offrir le meilleur service aux artisans, commer&ccedil;ants, professions lib&eacute;rales et dirigeants de TPE, tout en int&eacute;grant l&rsquo;utilisation des derni&egrave;res technologies num&eacute;riques, telles que le machine learning. Le courtier est amen&eacute; &agrave; accompagner les artisans, commer&ccedil;ants, professions lib&eacute;rales et dirigeants de TPE dans leur recherche de financement pour tous leurs projets : &eacute;quipement, murs professionnels, travaux et r&eacute;novation, investissements immat&eacute;riels, reprise de fonds de commerce&hellip; Il r&eacute;pond &agrave; leur demande d&rsquo;optimisation des nouvelles offres de financement, et leur fait gagner du temps. Un temps pr&eacute;cieux qu&rsquo;ils pr&eacute;f&egrave;rent toujours consacrer &agrave; leur activit&eacute; professionnelle.

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