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Ressources humaines et digitales

Créé le

23.11.2016

-

Mis à jour le

05.12.2016

Si les banques ont dû se mettre à l’heure digitale dans leur relation avec leurs clients, elles doivent se plier aux mêmes évolutions dans la gestion de leurs ressources humaines.

La digitalisation s’envisage tout d’abord comme la continuité, voire l’amplification, du mouvement d’automatisation des opérations engagé depuis de nombreuses années, avec à la clé une baisse structurelle des effectifs globaux. Mais elle conduit aussi à repenser en profondeur l’organisation et les méthodes de travail, dans un mode plus collaboratif, plus mobile et moins hiérarchisé, à l’image de ce que proposent aujourd’hui les FinTechs et autres Gafa.

Le dossier piloté par Laure Bergala met en lumière ces principales tendances. Surtout, il se fait l’écho des attentes et des doutes des salariés confrontés à ces changements, exprimés par la voix de leurs syndicats ; il présente les projets et réaménagements pensés par les DRH des groupes bancaires, dont l’inauguration des Dunes, le nouveau site de la Société Générale à Val-de-Fontenay, est une des traductions les plus récentes. Il montre comment le cadre juridique s’adapte à ces évolutions, au travers des jurisprudences mais aussi de la récente Loi travail. Enfin, il tente des extrapolations en évoquant les premières avancées en matière d’intelligence artificielle et autres innovations dont, reconnaît Laure Bergala, il est difficile de savoir si elles aboutiront à des ruptures profondes avec les pratiques actuelles.

 

« Le travail de révision du cadre prudentiel international a été commencé il y a plus de six ans. Il est temps d’achever cette mission confiée par le G20 » explique Stefan Ingves, président du Comité de Bâle et gouverneur de la Banque de Suède dans une interview exclusive. Au moment où le Comité est sur le point de dévoiler (voire aura dévoilé à la date de sortie de ce numéro) ses dernières recommandations sur le dispositif Bâle III (que certains banquiers n’hésitent pas à appeler Bâle IV, tant ils redoutent des impacts forts sur leurs activités), Stefan Ingves resitue la démarche dans son contexte et en reprécise les objectifs ; il trace aussi la feuille de route du Comité pour 2017.

 

Le Revue Banque du mois dernier proposait un dossier sur le reporting réglementaire : pour ceux qui l’auraient manqué, ce numéro offre une possibilité de rattrapage avec l’interview d’Aurel Schubert (BCE) sur le projet AnaCredit de la Banque Centrale Européenne. Celui-ci consiste à collecter à un niveau fin de granularité les données de crédit aux entreprises, mais il constitue surtout le premier pilote d’un projet de reporting européen plus ambitieux : le Bank Integrated Reporting Dictionnary (BIRD). « L’idée est de définir en amont les process avec l’industrie bancaire, de sorte que les données demandées soient récupérées directement dans les systèmes d’information des établissements », précise Aurel Schubert.

 

La construction du régime français de financement alternatif se poursuit. Hubert de Vauplane et Reid Feldman (Kramer Levin Naftalis et Frankel) détaillent les clauses des textes réglementaires publiés en 2016 : ils soulignent la création des minibons, ou encore la possibilité pour certains fonds d’investissement d’octroyer directement des prêts. Dominique Stucki (Avistem Avocats), de son côté, montre que le législateur a institué un dispositif spécifique de finance participative permettant aux citoyens et à leurs élus d’investir directement dans des projets locaux de production d’énergie verte, mais que l’imprécision des textes risque d’en amoindrir l’efficacité.

 

Las Vegas, ses casinos, son Strip… et son salon Money 20/20, l'un des principaux rassemblements des FinTechs dans le monde, dont notre envoyée spéciale Stéphanie Chaptal nous livre, en texte et en images, un compte rendu en version ON et OFF ! Dans la première figurent les innovations des exposants, entre API, paiement par selfie, biométrie, blockchain, réalité virtuelle, chatbots et autres robots ; sans oublier la French Tech, bien représentée dans les services de paiement, carte à puce en tête, mais aussi sur téléphone mobile ou de crowdfunding. Dans la seconde, Stéphanie Chaptal a testé dans la ville des « plaines fertiles » et en situation réelle les possibilités de paiement et découvert des situations très contrastées, entre modernité et archaïsme.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº802