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NPL : agir de façon proportionnée

Créé le

27.09.2018

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Mis à jour le

04.10.2018

Après le réajustement du passif de leur bilan, entre hausse de fonds propres et nouveaux titres de dettes, les banques se sont attaquées au nettoyage de leur actif, sous la houlette des autorités européennes. Avec des résultats visibles : les encours de prêts non performants sont en forte baisse et le ratio de NPL calculé par la BCE sur les plus grandes banques européennes est passé de 7,3 % à fin 2015 à 4,8 % au premier trimestre 2018. Et cette année devrait marquer une nouvelle baisse sensible de ces encours.

Certes l’alerte a été chaude lorsque les encours cumulés de NPL ont fait craindre de nouvelles secousses sur le secteur bancaire européen, mais la situation semble aujourd’hui sous contrôle, bien que certains pays et certains établissements affichent encore des encours particulièrement élevés : le taux de NPL reste supérieur à 45 % en Grèce, à 15 % en Italie et en Irlande. Toutefois les banques moins touchées ne souhaitent pas être traitées par les autorités comme celles qui ne sont manifestement pas encore au bout de leur peine. Surtout, elles renâclent devant les projets de réglementations de la Commission européenne dont certains s’inscrivent en pilier 1, c’est-à-dire s’appliquant de façon indifférenciée à tous les acteurs.

Le dossier de revue Banque fait le point sur la situation.

 

Les Journées de l’AFTE, dont Revue Banque est partenaire, se dérouleront les 13 et 14 novembre prochain, sous une bannière résolument européenne. Jean-Claude Climeau (AFTE, Thales), pilote pour la version 2018 de cet évènement, explique pourquoi l’Europe est plus que jamais présente dans les enjeux du secteur financier. Les raisons sont positives comme le retour de la croissance ou la multiplication de start-up innovantes, mais aussi sources d’interrogations, compte tenu du Brexit, bien sûr, mais aussi des échéances électorales à venir, à commencer par le scrutin européen de mai 2019.

 

Bertrand de Saint Mars, nouveau directeur général de l’AMAFI, fait part de sa feuille de route : elle porte elle aussi sur le Brexit et la nécessité de préserver une égalité de concurrence entre acteurs des marchés, mais également sur les négociations autour du régime prudentiel des entreprises d’investissement, sur la revue des autorités européennes et principalement l’AEMF, ainsi que sur l’UMC. L’association entend intensifier son action européenne.

 

« La naissance des plateformes intégrées de planification financière et de stress test marque une étape importante sur le chemin de l’évolution des pratiques budgétaires et de gestion des risques [dans les banques] » affirment Louis Bernot, Gaël Chalvon Demersay, Nicolas Darbo et Philippe Wust (Accuracy). Pourquoi ? Parce que les modèles de projection des résultats pourront désormais être établis sur des méthodes statistiques, et non plus principalement à dire d’expert ou sur la base de scénarios fournis par les régulateurs. Mais le chantier de mise en œuvre est d’envergure, comme le confirment les témoignages de Marc Irubetagoyena (BNP Paribas) et Patrick Sommelet (Société Générale).

 

À la suite de l’entrée en vigueur du RGPD et compte tenu des opportunités ouvertes par l’économie numérique, les banques renforcent leur dispositif de gestion des données et se dotent des compétences nécessaires. Gaël Duval et Nicolas Vetriak (Novaminds) se sont penchés sur la fonction de Chief Data Officer, son positionnement au sein des structures bancaires, ses missions et les ressources allouées. Aline Alfer et Garance Mathias (Mathias Avocats) ont évalué celle de délégué à la protection des données (Data Protection Officer – DPO), imposée par le règlement européen, et les alternatives possibles entre DPO interne, mutualisé ou externe.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº824